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*Grâce à ses performances en tant que le terroriste Hans Gruber dans l’originel Die Hard et comme le Sheriff de Nottingham dans Robin des Bois, prince des voleurs Alan Rickman est un des méchants incontournables du cinéma. Gardant cela à l’esprit, vous auriez pu croire qu’il aurait été mieux adapté au rôle de Lord Voldemort dans le très attendu Harry Potter à l’école des sorciers de ce novembre, plutôt qu’à celui du Professeur Rogue –un rôle qui devait initialement être joué par Tim Roth. Mais Rickman s’est construit une carrière en défiant les attentes de son public Suite à son succès avec Die Hard et Robin des Bois il a été bombardé de propositions pour jouer des personnages encore plus cruels mais les a déclinées en faveur de films comme Truly, Madly, Deeply, An Awfully Big Adventure et plus récemment Dogma et Galaxy Quest. En fait, sa décision de devenir acteur pouvait d’abord sembler inattendue parce que cela signifiait quitter l’entreprise de design couronnée de succès qu’il avait montée, pour devenir un étudiant de la ‘Royal Academy of Dramatic Art’ (RADA) à l’âge pas si tendre de 27 ans. Alors qu’il était à la RADA il s’est maintenu en travaillant comme habilleur de Nigel Hawthorne et Sir Ralph Richardson et est partit après avoir gagné tous les prix étudiants possibles. Une longue carrière dans le théâtre a suivit, mais il ne s’est pas réellement distingué avant de jouer le rôle de Valmont dans la version théâtrale des Liaisons Dangereuses dans le West End puis à Broadway. Cela lui a valu l’attention d’Hollywood et le mena à accepter le rôle de Hans Gruber dans Die Hard. A l’écran, il apporte beaucoup d’intelligence et d’inventivité à chacun de ses rôles, il est facilement sollicité pour des films et fait de l’ombre à la plupart de ses ‘co-stars’. A la vie, il est animé d’un très fort intérêt pour le social. En fait, sa compagne, Rima Horton, se présente comme une candidate du Parti Travailliste au Parlement, mais sa conscience sociale est bien moins motivée par un agenda politique que par la compassion qu’il éprouve pour les êtres humains. On pourrait dire que c’est cette compassion qui lui permet de jouer tant de personnages différents avec une précision si infaillible.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre personnages du professeur Rogue
?
Dans une période antérieure de votre vie, vous étiez également dans une
profession dont vous vouliez sortir pour devenir quelqu'un d'autre, que les gens
respecteraient plus. Pensez-vous que c'est un élément de vous-même que vous
avez utilisé dans le rôle de Rogue ?
Le professeur Rogue est aussi un arbitre de Quidditch. Cela signifie-il que vous maîtrisez toutes les règles du jeux ? Non, et je n'en ai pas l'intention.
Ce premier film Harry Potter a un casting en majorité britannique même si c'est un film hollywoodien. Vous avez été plutôt franc à propos des problèmes de l'industrie du film britannique. Est ce que cela a été revigorant de jouer avec tant de concitoyens britanniques ? Ce que je préfère quand je joue avec des acteurs anglais est l’approche qu’ils ont de leur travail. Parce qu’ils sont moins susceptibles de devenir célèbres en faisant des films anglais, ils n’ont pas un sens aussi aigu de leur propre importance que celui que des stars américaines pourraient développer. C’est comme [le réalisateur] Chris [Colombus] l’a dit : ‘il n’y a de sentiment d’ego chez aucune des stars, rien de toutes ces choses hollywoodiennes.’ Chacun vient pour faire son travail tout simplement. Personne n’a son cuisinier ou son entraîneur personnel. Je pense que tout le monde a trouvé ça revigorant.
Alors qu'est ce que cela fait d'être un acteur britannique jouant surtout à Hollywood ? Quand vous descendez de l’avion en Angleterre, il faut hausser un peu les épaules et serrer un peu plus votre manteau sur vous. Je me tiens plus droit à Los Angeles. C’est quelque chose qui a à voir avec la façon dont les Anglais sont élevés, ce qu’on est en mesure d’attendre. C’est peut-être parce que je conduis une voiture à LA et non ici. Je me sens plus responsable de moi-même. Je ne rêverais pas d’être ici en tant qu’un acteur qui cherche du travail, disant « OK, je vais planter ma tente ici et agiter un drapeau disant ‘Embauchez moi’. » Je ne pourrais pas faire ça. Mais j’aime être ici : c’est écoeurant et à la fois merveilleux. Comme aller à Dunkin’ Donuts (NDLT : sortes de beignets affreusement lourds et sucrés) tous les jours pour le déjeuner.
Le réalisateur Chris Colombus a dit que sa fille Eleanor était d'une aide précieuse en tant que conseillère non officielle du film, étant une si grande fan des livres Harry Potter. Aviez vous des jeunes conseillers vous aussi ? Mes deux jeunes nièces Claire et Amy ont toutes les deux lu les livres. Je ne les ai pas consultées pour mes prestations, mais j’aimais passer du temps avec elles dès que je le pouvais. Nous faisons tant de choses idiotes : cinéma, Mcdonald’s, Hamley’s (NDLT : grand magasin de jouets). Une fois, je leur ai dit que nous passerions par Hamley’s pour leur choisir quelque chose chacune. Elles se sont dirigées directement vers le rayon des Barbie. Je ne pouvais pas y croire. D’hideuses petites poupées avec des jambes et une poitrine pointues. Ma sœur ne les habille pas en rose avec des petits nœuds. Néanmoins, si j’avais des enfants, je me plais à penser que je les laisserais porter tout ce qu’ils voudraient. Aucun de mes amis ne veut me croire, mais je les laisserais marcher dans le rue en Lurex rose et plastique doré.
Ou aller dans une école de sorcellerie ? Même ça.
Alan, merci beaucoup pour votre participation et bonne chance avec le film. Merci, ça a été un plaisir.
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